La population palmarinoise s'adonne essentiellement à l'agriculture, la pêche, l'exploitation du sel, le commerce, l'élevage, le tourisme (voir page tourisme)etc.
L'agriculture Traditionnellement,
les populations sont des riziculteurs. Une culture de riz associée à celle du mil. Aucune famille palmarinoise n'osait se nourrir de riz importé sans déchoir aux yeux de tous. Cette autosuffisance est vécue jusqu'à la fin des années 60. A la suite des sécheresses successives qui ont aggravé les incursions salines, la riziculture est supplantée progressivement par la culture d'une spéculation de rente, l'arachide. Aujourd'hui, l'agriculture éprouve d'énormes difficultés à trois niveaux (abstraction faite de celles liées aux calamités naturelles):
* au niveau des surfaces cultivables
La semi- modernisation de l'agriculture avec l'usage d'animaux de trait (3/4 des ménages en disposent) pose avec plus d'acuité la rareté des terres cultivables. Les besoins individuels en surface ont augmenté avec l'introduction des moyens améliorés de travail; un seul ménage utilise autant de surface que 10 ménages traditionnels. Ce phénomène est renforcé par la disparition de l'éthique de la grande famille au profit de famille semi-nucléarisée. Et chaque scission de famille est associée à une redistribution et partage de la terre en petits lopins.
* Au niveau de la fertilité des sols
L'insuffisance des terres a entraîné un changement de mode cultural. La jachère qui constituait un moyen pour fertiliser les sols a été abandonnée. A cela s'ajoute l'avancée de la langue salée qui réduit autant les champs de culture. Toutes ces mutations ont contribué à la baisse de la fertilité des sols et des rendements agricoles.
La Pêche
La disponibilité de l'océan et d'un bras de mer offre à la zone d'immenses potentialités du développement du secteur de la pêche. La pêche est de type artisanale. Pourtant, jusqu'à une période relativement récente, le produit de la pêche était destiné à l'autoconsommation; A présent, dans le contexte d'insécurité alimentaire, la pêche passe globalement au premier rang des activités économiques de la zone. Elle occupe autant les hommes que les femmes. Les hommes dans la production et les femmes en aval c'est-à-dire dans la transformation et la commercialisation. Cette nouvelle dynamique a entraîné le retour et la fixation des jeunes dans leur terroir.
L'exploitation du sel
De part le nombre d'actifs, l'exploitation du sel est la principale activité économique des femmes. Plus de 80% des femmes de Palmarin s'adonnent à la production de sel. Aujourd'hui, avec la découverte de nouveaux débouchés, le sel génère des revenus substantiels pour les femmes. Il tend également à occuper les hommes du coté de la commercialisation. La Gambie (pays le plus proche) constitue la principale destination du sel de Palmarin.
L'élevage
Deux types d'élevage sont pratiqués: l'élevage de case et l'élevage extensif. L'élevage de case est pratiqué par la quasi-totalité des ménages. Il concerne les animaux de trait (chevaux, ânes), les ovins, caprins, et volaille. Les animaux de trait sont des outils de travail et de production et restent souvent propriétés des hommes alors les autres constituent une sorte d'épargne pour la famille. Les caprins et la volaille sont les propriétés des femmes. L'élevage bovin extensif est toujours de règle et reste souvent la propriété de la famille maternelle. La garde de ces troupeaux est assurée par des peuls venus d'autres horizons. L'espace pastoral de la communauté se rétrécit d'année en année à cause de la salinisation et de l'accroissement des besoins en terres cultivables ce qui entraîne souvent les conflits entre éleveurs et agriculteurs.
Cueilette
L’abondance de certains produits de cueillette et d’appoint comme les noix de palmier, de rôniers, de cocotiers, de ditakh, de pain de singe, de jujubiers, de tamariniers et de neew, très faiblement exploités, offre de grandes possibilités d’activités que les populations organisées en GIE ou en PME ou PMI pourraient commercialiser et en tirer des ressources appréciables. Palmarin, c’est aussi un milieu marin disposant d’importantes réserves de produits halieutiques: poissons frais, poissons fumés et/ou séchés ainsi qu’une importante production de Yet (symbium)